Taiko miya 宮太鼓

Famille des vièles à cordes frottées

Classification Dournon : 352.3 Cordophone de la famille des luths, vièle à corde frottées par une roue, avec bourdons

Cet instrument est emblématique du répertoire traditionnel français, mais il est aussi rencontré dans toute l’Europe. Elle a pour ancêtre l’organistrum et serait apparue au XIIe siècle en Europe Centrale. Dans le bourbonnais, à Jenzat, un musée lui est dédié. Depuis les années 1970 et la vague folk, elle connait un revivalisme et il existe aujourd’hui des modèles électro-acoustiques. Elle est aussi enseignée par des maitres-sonneurs dans quelques conservatoires.

Propos recueillis par Manon Capron et Maryloo Mojard auprès de l'association Amitié Saint Cyr Japon Miya : grand tambour (type tonneau, léger). Bob par exemple, qui vient d’un arbre d’environ 500-600 ans d’âge. Il s’agit d’un tambour de cérémonie offert par les parents d’un l’élève surnommé Bob. Au Japon, Bob avait un dur comportement, ses parents le changeaient constamment d'école. Ils ne savaient plus quoi faire et ils l’ont emmené en France dans cette école japonaise en se disant qu’il changerait. En s’inscrivant au club de tambour, il a complètement changé et ses parents ne l’ont pas reconnu. Et à partir de là il s’est fait des copains et n’a plus eu de problèmes. D’où le tambour offert par ses parents d’une valeur d’environ 60 000€ pour remercier le club d’avoir changé leur fils. Les rubans et cordes sur les anneaux ne servent pas à décorer mais à éviter que les anneaux résonnent lorsque l’on se sert du tambour.

Procédure de fabrication : Ce qui intéresse les artisans japonais est surtout la qualité du bois. Tout d’abord, un tronc d’arbre est sélectionné, la plupart du temps d’un arbre millénaire, vidé, coupé, et séché pendant deux à trois ans. Si le bois a bien séché, il deviendra un tambour de cérémonie. Si le bois se fend au séchage ou qu’il sèche trop vite et qu’il devient trop cassant, les tambours seront rafistolés et deviendront des tambours d’entrainement. Ensuite viens l’étape du vernis qui, en fonction de la catégorie du tambour, aura plus ou moins de couches (Un tambour d’entrainement n’a qu’une seule couche). Le bois est sculpté à l’intérieur des tambours de cérémonie de sorte à influencer la manière de propager le son et la résonance, en fonction du lieu. La taille de l’instrument n’influe pas sur les hauteurs mais plutôt sur la résonance. Pour anecdote, le plus gros tambour japonais est exposé à Paris et mesure 1m81. Etetsu, un grand maître japonais l’a loué pour un concert à la Grange de Mèlay en 2017, mais il a avoué être un peu déçu par le son puisque la peau était très tendue car très peu utilisée. On peut retrouver des fabricants de taiko au Japon, mais aussi en Allemagne et en France près de Dijon. Les prix varient en fonction de leur taille et du fait qu’ils soient un tambour de cérémonie ou d’entrainement. Il faut compter environ 800€ pour un tambour d’entrainement, un tambour de cérémonie coûtant entre 45000 et 65000€. Concernant le plus grand tambour, entre 150 000 et 200 000€.