Morin khuur морин хуур
Photographie du Morin Khuur de Fabien Tisserand, par Margaux Vastel et Léo Laloge
Enquête réalisée auprès de Fabien Tisserand de février à avril 2022 par Margaux Vastel et Léo Laloge
Le Morin Khuur, Matouqin, vièle à tête de cheval ou vièle mongole, est un cousin du violon à deux cordes, originaire de Mongolie intérieure, cependant il est possible de se le procurer en Chine dans un magasin de musiques traditionnelles.
Les enquêteurs
Margaux Vastel
Etudiante en L3 Musicologie, Université de Tours 2021-2022
Léo Laloge
Etudiant en L3 Musicologie, Université de Tours 2021-2022
Description organologique
Famille des vièles à cordes frottées
Classification Dournon : 352.3 Cordophone de la famille des luths, vièle à corde frottées par une roue, avec bourdons
Cet instrument est emblématique du répertoire traditionnel français, mais il est aussi rencontré dans toute l’Europe. Elle a pour ancêtre l’organistrum et serait apparue au XIIe siècle en Europe Centrale. Dans le bourbonnais, à Jenzat, un musée lui est dédié. Depuis les années 1970 et la vague folk, elle connait un revivalisme et il existe aujourd’hui des modèles électro-acoustiques. Elle est aussi enseignée par des maitres-sonneurs dans quelques conservatoires.
Historique
Le Morin Khuur, Matouqin, vièle à tête de cheval ou vièle mongole, est un cousin du violon à deux cordes, originaire de Mongolie intérieure, cependant il est possible de se le procurer en Chine dans un magasin de musiques traditionnelles.
Approfondissement
Il présente une caisse à l’intérieure de laquelle le son vibre avant de ressortir par les ouvertures. Le chevalet est également présent ici, ainsi que deux cordes, accordées en do et sol lorsqu’elles sont jouées à vide. Le travail du bois est fait à la main, notamment l’élément le plus caractéristique de l’instrument, à savoir sa tête gravée en forme de tête de cheval avec des ailes. La plus grande des deux cordes contient 130 poils de la queue d’un étalon mongol, et la petite corde dite féminine est composée de 105 poils de la queue d’une jument, mongole également. Ici cependant, on joue avec un archet qui n’est pas prisonnier entre les cordes, il est de forme plus européenne ici. Pour en jouer, on fait prisonnier l’archet entre les deux cordes du violon, puis on tend les crins avec les doigts et on joue ensuite avec l’élasticité de l’archet souple en bambou pour frotter les cordes avec une main, et créer des notes avec l’autre en posant nos doigts sur les cordes. L’instrument n’est pas conservé dans un lieu particulier, et il faut comme pour tout archet passer dessus de la colophane, et le laisser à l’abri de l’humidité.