La collection d'instruments de Pelin Sezgin Başar

Pélin Sezgin-Basar
Photographie de Hiep Ngo et Antoine Joneau

Enquête réalisée de février à avril 2022 par Hiep Ngo et Antoine Joneau

Les enquêteurs

Hiep Ngo

Etudiant en L3 Musicologie, Université de Tours 2021-2022

Antoine Joneau

Etudiant en L3 Musicologie, Université de Tours 2021-2022

Historique

Pelin Sezgin-Basar a étudié la flute ney dès l’âge de 13 ans au conservatoire de Turquie et a ensuite intégré l’orchestre national en Turquie. Elle étudie actuellement en master 2 de l’université de Tours. Mustafa Caner Sezgin fait partie d’une famille de musicien. Il joue plusieurs instruments à cordes dont, le oud, le qanun ainsi que la guitare. Tous les deux font régulièrement des prestations en France de leur répertoire qui comprend des pièces de la musique savante ottomane mais aussi des chansons populaires qu’ils ont adapté. L’interview nous a permis de voir et étudier des instruments de musique turcs et nous avons eu l’immense plaisir de les écouter jouer durant l’interview.

La collection

1. Le ney. De la famille des aérophones et 411.112 de la classification de Geneviève Dournon, la flute ney est probablement une des flutes les plus anciennes car retrouvée sur les peintures d’une tombe pharaonique datant de 3000 avant J.C. Il est possible qu’elle ait même existé au-delà chez les sumériens. Elle se retrouve surtout dans les pays bordant le pourtour méditerranéen, où poussent les roseaux. Au moyen orient elle a été beaucoup aussi bien utilisée dans les traditions de cour que dans le monde rural. C’est l’instrument de prédilection de la cour ottomane. Elle a par ailleurs une signification religieuse qui en fait l’instrument emblématique de la confrérie soufi. En Turquie la flute Ney est fabriquée à partir d’un roseau et fait de neufs segments avec 8 nœuds. 6 trous sont situés dans sa partie antérieure et un trou dans sa partie postérieure au milieu de l’instrument. Différents jeux permettent de jouer dans la tonalité du maqam interprété. Le joueur place la flute de manière oblique dans le plan vertical ainsi que antéro-postérieur. C’est l’un des instruments clé de la musique ottomane ainsi que dans les cérémonies soufis, mais actuellement il est beaucoup utilisé dans les répertoires populaires. 2. Le Qanun De la famille des cordophones et classé 346.12 selon Geneviève Dournon, le qanun fait partie des cithares. Son origine est obscure. Peu représenté dans les miniatures persanes ou turques du XVIème siècle, il est possible qu’il ait peu attiré les grands maitres persans. Oublié par les turcs, c’est sous Mahmud II (1808-1899) qu’il a été redécouvert et pris son aspect actuel. Sur une caisse de résonnance trapézoïdale rétrécie sur le côté gauche 24 triples cordes sont tendues entre le chevalet et les chevilles d’accordage. Les cordes sont accordées sur une échelle heptatonique. De petites éclisses de métal permettent de modifier le ton de la corde. Les doigts de la main droite pince les cordes au moyen de plectres. Le Qanun fait partie des ensembles instrumentaux de la musique ottomane. Il est aussi beaucoup utilisé en musique populaire actuellement.
Copyright : Pélin Sezgin-Basar
Photographie de Hiep Ngo et Antoine Joneau

Les enquêteurs

Hiep Ngo

Etudiant en L3 Musicologie, Université de Tours 2021-2022

Antoine Joneau

Etudiant en L3 Musicologie, Université de Tours 2021-2022

Extrait vidéo

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